Je ne me sens plus de joie

Il est heureux que notre corps, charnel, animal et bien posé sur terre, nous permette de jouir de la vie malgré les mille questions que cet état précaire devrait nous poser.

Une certaine nonchalance éloigne l’idée de la mort, même si cette désinvolture qui nous permet de vivre agréablement n’est pas sans conséquence sur l’état du monde.

Si les chiens voulaient être libres, ils mordraient la main qui tient la laisse

L’empressement canin à adorer son maitre même s’il le maltraite, m’interroge  sur mon propre libre arbitre et mes désirs de liberté. En tant qu’artiste, je sais combien il est difficile de faire quelque chose de cette largesse qui nous est offerte. Il peut être bien plus confortable d’avoir un cadre imposé, des horaires, des tâches à effectuer.
J’ai quand même usé de la liberté de jouer avec la rythmique des laisses pour développer cette réflexion sur la relativité du désir de liberté !

Habiter le paysage

Je ne me sens jamais seule avec tous ces gens sur terre

Il me semble que la soif intarissable de richesse, de relations, d’ambitions, pourrait être satisfaite d’un simple geste d’amitié. Certains jours, j’entreprends de me peindre des amis.

J’embrasse la peinture

Les grands chevaux

A vau-l’eau

Je pense comme la mer et les rivières. Le fil de l’eau tranche le paysage et
dédouble le ciel. L’insaisissable densité du liquide m’enchante de perplexité et m’amène à penser contre le courant. L’eau est si belle à peindre.